Tu dois échouer dans 50% de ce que tu entreprends. Non, ce n'est pas une blague. C'est la clé pour réussir plus vite.

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Salut Reader 👋

La semaine dernière, nous avons vu les erreurs trop courantes à éviter lorsqu’on lance une transformation agile 😬

Et cette fois, on va voir un concept complètement contre-intuitif. On nous apprend dès l’école qu’échouer est mal. Pourtant, cette mentalité est précisément ce qui empêche de nombreuses personnes et entreprises d’innover rapidement.

Le problème fondamental réside dans notre aversion profonde à l’échec. En évitant soigneusement les erreurs, nous nous cantonnons à ce qui est connu, sûr, et souvent médiocre. Ce faisant, nous ralentissons notre processus d'apprentissage, nous limitons l’innovation et perdons du temps précieux à perfectionner des idées sans réelle validation.

The Principles of Product Development Flow

Cette réflexion est venue lors d'une des permanences de notre formation "Deviens meilleur(e) Leader Agile". On se demandait comment mesurer concrètement la capacité d'une équipe à innover. Et c'est Yann Picard de Muller, un élève de la formation, qui nous a partagé la vision passionnante du livre The Principles of Product Development Flow.

Dans ce livre, Donald G. Reinertsen explique clairement que le taux d’échec optimal pour générer efficacement des informations est de 50%.

Selon lui, chaque échec est porteur d’un savoir précieux qui ne pourrait jamais être obtenu autrement. En acceptant un taux d’échec élevé, on réduit considérablement le temps nécessaire pour comprendre quelles approches fonctionnent ou échouent, accélérant ainsi l’innovation et la performance globale.

Exemple

Imaginons deux équipes.

La première, obsédée par le fait de ne jamais échouer, prend uniquement des décisions sécurisées, retardant sans cesse des projets en quête d'une perfection illusoire.

Résultat : peu d'innovations, peu de risques, lenteur dans l'apprentissage et, finalement, stagnation.

À l’inverse, une autre équipe accepte de tester rapidement des idées, quitte à rater une fois sur deux.

Chaque échec devient alors une source précieuse d’informations exploitables immédiatement, accélérant considérablement le développement de produits innovants et performants. Des risques sont pris et donc, cette équipe à bien plus de chances de trouver quelque chose d’incroyable.

De même, Eric Ries, dans The Lean Startup, met en avant l'importance des expérimentations et des itérations rapides pour découvrir ce qui fonctionne réellement, plutôt que de s'appuyer uniquement sur des plans préétablis.

Ces perspectives convergent vers l'idée que l'innovation implique une part d'incertitude et que chercher à garantir le succès dès le départ peut freiner la créativité et l'apprentissage.

Un défi pour toi

Pour cette semaine, voici un défi : identifie clairement une idée ou un projet que tu hésitais à démarrer par peur de l’échec. Ou de prendre un objectif pour ton prochain sprint que vous pensez peu probable d’atteindre.

Mets-le immédiatement en action, accepte par avance la possibilité que cela échoue, et note précisément en fin de sprint les enseignements tirés de l’expérience, qu'elle soit un succès ou non.

Cela pourrait radicalement changer ta façon de progresser professionnellement et personnellement.

Oui, rater son sprint est aussi un succès. Quand ce n’est pas à chaque fois ! Rater 1 sprint sur deux est un bon signe pour innover.

Et si tu veux aller plus loin et mieux comprendre comment les équipes innovantes utilisent les sprints comme levier d’apprentissage empirique continu, on a justement fait une vidéo pour toi : 👉 Sprint : le cycle principal de Scrum - h​​ttps://youtu.be/XWbIaqqTPDU​

Tu verras pourquoi ce n’est pas juste une boucle de travail répétée, mais bien un moteur à feedback et à adaptation.

Cette approche te semble bénéfique ? N’hésite pas à transférer cette newsletter à ton manager ou à tes collègues. En partageant cette vision de l’échec comme un outil d'apprentissage rapide, tu contribues directement à créer une culture d’innovation efficace et dynamique au sein de ton entreprise.

La semaine prochaine, on va parler d’un sujet sensible dont personne ne veut généralement porter le changement : la perte de confiance dans la roadmap !

En attendant, découvre à la fin de ce message l'ensemble des ressources que Scrum Life met à ta disposition. Profites-en un maximum 😊

À bientôt,

– Constantin